Dans la lutte engagée face à la sombre réalité des changements climatiques, peu de pays sont confrontés à autant de pression que la Chine au moment de prendre les bonnes décisions. Ils sont encore moins nombreux à devoir affronter un degré équivalent de complexité pour relever les défis de la neutralité carbone.
Il est sans doute plus simple pour des pays moins peuplés ou plus développés de prendre des engagements susceptibles de faire la une des journaux, mais la Chine est pour sa part confrontée à une série de problématiques uniques. Elle doit notamment s’assurer que le développement économique se poursuit au même rythme tout en veillant à ce que les améliorations qui en découlent en termes de qualité de vie sont réparties de manière adéquate et équilibrée pour les quelque 1,4 milliard de personnes vivant en Chine.
Or, trouver le bon équilibre entre protection de l’environnement et poursuite du développement tient du casse-tête et peut même sembler contradictoire. Mais sur cette question, il convient avant tout de reconnaître que si rien n’est fait pour changer les choses, les conséquences pourraient être catastrophiques et réduire à néant les progrès accomplis au cours des dernières décennies. En d’autres termes, l’action en faveur du climat est essentielle si l’on entend améliorer la qualité de vie, la production agricole, la sécurité alimentaire et les moyens de subsistance.
Les changements climatiques ont eu des effets à long terme sur l’environnement écologique et le développement socio-économique de la Chine, et constituent d’ores et déjà une sérieuse menace pour ses réserves alimentaires et hydriques, ses écosystèmes, ses ressources énergétiques, ainsi que pour la sécurité en milieu urbain et la sécurité et les biens de chacune et de chacun.
C’est ce qui explique en partie pourquoi la Chine a depuis longtemps pris de sa propre initiative toute une série de mesures drastiques en faveur du climat, tout en participant activement aux initiatives mondiales telles que l’Accord de Paris. En 2020, le Président Xi Jinping a annoncé que la Chine visait la neutralité carbone en 2060, avec un pic de ses émissions en 2030. Principal centre manufacturier à l’échelon mondial, elle exporte massivement des biens de consommation, mais aussi des produits sidérurgiques et agricoles. La Chine devra mettre en œuvre un ensemble de mesures drastiques pour transformer ces secteurs sans dévier de l’objectif qu’elle s’est fixée à l’horizon 2060.
Signataire de la Déclaration de Londres, un accord historique adopté lors de l’Assemblée générale de l’ISO 2021, la Chine place les normes au cœur de sa démarche, tout en privilégiant une approche cohérente pour réduire ses émissions, gagner en efficacité et mesurer les progrès réalisés dans ce vaste pays aux multiples facettes.
M. Tian Shihong, Administrateur de la SAC, a réaffirmé toute l’importance de cette Déclaration dans l’optique de traduire ses engagements en actes.
La SAC entend travailler de concert avec tous les membres de l’ISO afin d’élaborer des Normes internationales pertinentes pour lutter contre les changements climatiques, promouvoir la mise en œuvre effective de la Déclaration de Londres, et réaliser les objectifs de l’Accord de Paris et les ODD des Nations Unies.
En savoir plus sur les membres de l’ISO et les organisations qui ont apporté leur soutien à la Déclaration de Londres, et sur la contribution des normes pour bâtir un monde plus durable.